Dans votre équipe, est-ce que vous avez recruté un profil particulier ?
[Sami] On est ouvert à toutes sortes de candidatures, que ce soit des boulangers qui viennent du conventionnel ou des gens qui se sont reconvertis dans le pain comme nous et qui souhaitent apprendre encore et partager leur passion pour le pain. Et on cherche des profils boulanger et vendeur. C’est-à-dire qu’on fait un peu tous les postes : la cuisson, le pétrissage, la vente… Ça demande des capacités d’adaptation un peu plus importantes que dans le monde du conventionnel, mais on a souhaité que ce ne soit pas routinier. Et pour les clients, ça permet d’avoir des gens en face qui connaissent le pain et qui peuvent en parler.
[Christelle] Ce qu’on souhaite, c’est vraiment des personnes qui ont envie d’apprendre. Le pain, ça peut s’apprendre assez vite, mais il y a quand même des process à respecter. On est nous-même des patrons qui mettons la main à la pâte. On a tous la casquette de boulanger vendeur. Moi, si je me suis reconvertie, c’est pour faire un métier manuel. Pas pour rester dans un bureau en train de gérer des salariés. J’ai vraiment envie de faire des pétrins, de faire du façonnage… Je suis boulangère.
[Sami] C’est pour ça qu’on a voulu un local agréable ! Et l’idée, c’est que les clients comme les passants nous voient travailler. On a cassé au maximum les cloisons pour qu’il y ait cette transparence sur le travail artisanal. On voit les matières premières depuis la rue et depuis la boutique. Il y a un côté pédagogique à voir comment on fait le pain. D’habitude, c’est plutôt caché.
[Christelle] On a tout refait. On a voulu valoriser le lieu en laissant les petites briquettes. On a fait une boulangerie à notre image, un lieu sympa, chaleureux, clair.